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Shew In The Place To Be Around The World!
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14 mai 2009

Cuba hasta siempre + départ du Guatemala

Comme je vous l’ai déjà raconté, alors que je devais partir pour Cuba le samedi 25, je me retrouve à devoir partir le mercredi 29 à cause d’un changement de programme de la part de la Cubana de Aviación. Ce jour-là, je crois que j’ai compris pourquoi ce changement, bien que les hôtesses de l’air prétendent ne pas savoir pourquoi. Le vol était rempli par environ 60 Salvadoriens qui se rendaient à Cuba dans le cadre de la Misión Milagro. Cette « mission miracle » est le programme d’échange de Cuba avec un certain nombre de pays dont le Salvador, le Venezuela et le Nicaragua pour ne citer qu’eux, qui implique offrir des soins médicaux en échange de pétrole ou d’autres produits dont Cuba manque. Je pense que cela devait les arranger de les faire voyager un mercredi au lieu d’un samedi et voilà comment on couillonne les quelques 20 personnes qui ont payé pour leur billet. Enfin bref, j’étais pas ravie d’avoir perdu 4 précieux jours dans ma Cuba chérie, surtout quand j’y suis que pour 2 semaines.

Peu avant d’atterrir, j’ai la confirmation que je suis en train d’arriver à Cuba. L’un des stewards s’approche de moi et d’un air très sérieux me dit : « s’il vous plait mademoiselle, quand vous serez à La Havane, faites attention au cuisinier. » Moi, je comprends que dalle et je dois le regarder d’un air bobet… Il s’explique : « vous êtes belle à croquer, ils vont essayer de vous cuisiner… » Quand je comprends ce qui est en train de se passer, je me marre. Je suis bel et bien en train d’arriver à Cuba. Ah, l’art du piropo cubain…

Je suis arrivée, Mirelys, une amie est venue me chercher avec une amie à elle qui s’appelle Betty. Et ce qui m’a fait beaucoup rire est le fait que Betty utilise l’ancienne voiture de sa mère, un vieille Lada et sur le pare-brise arrière des amis à elle ont collé un autocollant qui dit : Betty Mobile. Je suis allée directement chez Dayana, chez qui je crèche chaque fois que je vais à Cuba. Puis je commence ma tournée de foyers pour voir tout le monde et apporter les cadeaux à tout le monde. J’ai été choquée de voir à quel point mon parrain qui a des problèmes au niveau de la flore intestinale a maigri. Au vu de son âge (il a fêté ses 77 ans le 8 mai dernier), cela le rend très ridé. Sur un note plus positive, le fils de mon amie Yamilka a terriblement grandi et il est bien loin le temps où Lazarito était tout timide avec moi (il y a 14 mois en arrière). Depuis lors, il a même appris à chanter l’hymne national cubain. Et ce gamin est infatigable. Je sais pas où les fabricants ont caché l’interrupteur mais je crois que Yamilka et son mari, Hector, paieraient cher pour savoir par moment où il se cache ! Le 1er mai j’ai passé à la place de la révolution pour voir l’impressionnant défilé du 1er mai. Et puis surtout, selon les Cubains, s’il y a une forte averse le 1er mai, l’eau de pluie est de l’eau bénite qu’ils conservent dans des bouteilles et qu’ils boivent en cas de douleur d’estomac. Mais surtout, surtout, il parait que se baigner dans l’eau de pluie de cette averse rend plus belle/beau. Or devinez quoi ? L’après-midi, alors que je rentrais à la maison, de gros nuages se forment et il se met à pleuvoir des cordes, je cours chercher Dayana, et on part se doucher sous l’averse. Peu à peu tout le monde est dans la rue en train de danser et de faire la fête. Autant vous dire que depuis je suis vachement belle !!! ;)

D’ailleurs, je crois que j’ai compris pourquoi au cours de mes voyages dans ces contrées dangereuses, il ne m’est jamais rien arrivé. En effet, chaque fois que je suis à Cuba, dans la rue, les hommes complimentent. Et l’une des particularités est qu’un grand nombre d’hommes me disent « tu es tellement jolie, que Dieu te bénisse ! » Alors forcément, avec toutes ces bénédictions, comment voulez-vous qu’il m’arrive quelque chose !

Un jour dans le même registre, il m’arrive quelque chose de très rigolo. J’allais chez mon parrain. Un mec me complimente, moi, comme d’hab, je souris et je continue mon chemin. Mais celui-ci me suit et me dit d’attendre qu’il veut me parler. Il rajoute avec une voix super efféminée, « n’aies pas peur, je suis gay ! Je voulais juste te dire que tu es tellement belle, je voulais te faire un bisou », il me fait donc un baisemain et afin de me laisser partir il me dit : « je t’en supplie, tu es trop jolie, ne te marrie pas avec un étranger ! » Autant vous dire que j’ai éclaté de rire. J’ai pas voulu lui briser son illusion, je lui ai donc pas dit que j’étais suissesse et donc qu’il y avait de grandes probabilités pour que je me case avec un non-cubain… Une fois de plus, je suis repartie de Cuba avec mon ego gonflé à bloc !

J’ai passé le reste de mes dix jours à faire la fête, rendre visite à tout le monde, être invitée à manger partout. La fille de mon meilleur ami là-bas, Yanders, a terriblement grandi. Elle fête ses 2 ans la semaine prochaine et adore danser. Dès qu’elle entend du hip hop ou du reggeaton elle se met à danser. Elle nous a même fait une démonstration où elle s’est enlevé les élastiques qu’elle avait dans ses 3 poils sur le caillou pour bouger ses cheveux !!!

Et puis, alors que c’était la septième fois que je me rendais à Cuba, je n’étais jamais allée à Varadero. Alors j’ai cassé ma crousille et jeudi il y a une semaine j’ai emmené Dayana, sa petite cousine Claudia, Mirelys et Betty à Varadero. Alors que c’est un lieu extrêmement touristique, l’avantage c’est qu’en cette période il n’y a pas énormément de monde. On a donc pu profiter de la plage avec très peu de monde. Et force est d’admettre que la plage de Varadero est…sublime. Je crois que j’ai jamais vu un sable si blanc et si fin. En comparaison la farine c’est pas fin ! Bref on a passé une super journée. Une fois de plus, on a pu assister à la démonstration de la « lucha » cubaine, la lutte pour survivre et se faire un peu d’argent à gauche. Nous étions sur la plage devant un hôtel. Au bout d’un moment, nous avons soif. Nous allons donc à l’hôtel et demandons des boissons. Le serveur nous informe que c’est un hôtel all inclusive et donc qu’il ne peut pas nous vendre de boissons. J’insiste un peu en lui demandant s’il n’y a vraiment aucun moyen de lui acheter des boissons. Le serveur baisse le ton et nous explique qu’à tel endroit il y a une caméra et qu’il peut se faire virer s’ils voient qu’il sert des boissons à des personnes qui n’ont pas le bracelet de l’hôtel. Ce à quoi il ajoute, venez dans 10 minutes derrière tel arbre, soit où la caméra ne peut pas nous voir et qu’il nous dira ce qu’il peut faire pour nous. Nous partons donc et attendons 10 minutes après quoi nous venons nous poster derrière l’arbre. Il vient et nous explique ce qu’il peut nous servir et à quel prix. Il faut admettre que c’est une manœuvre avantageuse pour tout le monde. D’une part, l’argent qu’il récolte en nous vendant les boissons vont directement dans sa poche ; d’autre part, le prix qu’il nous demande est le même que celui des supermarchés, soit moins cher que ce qu’un bar nous vendrait. Il nous offre même des glaçons…quel luxe !

On a passé une super journée, bien bronzé, bien nagé et bien rigolé. La pauvre Betty, qui a la peau plus blanche que blanche a méchamment brûlé. Elle avait un collier avec un pendentif en forme de lune : elle a dorénavant une lune blanche « imprimée » sur sa poitrine !

Vendredi, déjà mon dernier jour, je passe la matinée et dine avec mon parrain pour son anniversaire, passe voir encore Gloria, qui fut ma professeure, et Silvia avant de rentrer à Lawton, « mon » quartier. Je soupe et Dayana, Mirelys, Betty et moi partons avec une bouteille de rhum direction le Malecón. On s’installe dans une sorte de petit restaurant où on commande juste de quoi grignoter et on sort notre bouteille ! Ce serait cool si on pouvait faire ça en Suisse…

Quelques heures plus tard, il est déjà temps pour moi de me rendre à l’aéroport. J’ai paqueté mes bouteilles de rhum (qui coûtent plus cher au Duty Free qu’en ville….expliquez-moi le pourquoi du comment) et ma boîte de cigares acheté au marché noir comme cadeau pour son Excellence ! Le temps a passé tellement vite que j’ai l’impression de ne même pas être allée à Cuba… Dix jours c’est définitivement trop peu.

J’arrive à l’aéroport la tête dans le cul. J’étais persuadée que la taxe d’aéroport était de 20 pesos et j’avais pile poil 22 pesos restants. Seulement, l’impôt est (et a toujours été) de 25 pesos. Pas de possibilité de retirer de l’argent car ma carte de débit n’est pas acceptée, et avec ma carte de crédit je n’ai le droit de retirer que 20% de limite et je l’ai déjà retiré ce 20%. Je me retrouve donc à devoir mendier à d’autres touristes les 3 pesos restants. De gentils brésiliens se sont aimablement cotisés pour me dépanner.

Me voilà donc dans l’avion, et avant que je me rende compte, je suis déjà au Guatemala où il fait bien quelques degrés de moins… Je passe ma journée à tenter de faire rentrer toutes mes affaires dans mes valises…c’est dur mais j’y arrive. Et il faut préciser que cela a été possible car j’ai laissé 4 paires de chaussures à l’ambassadeur pour qu’il les ramène en Suisse…

Je dors quelques heures, puis 4h30, diane debout pour avoir le temps de me doucher et de boucler mes valises avant le grand départ. Je fais une dernière inspection de la résidence et je dois admettre que c’est avec une certaine nostalgie que je quitte la plus grande maison dans laquelle j’ai jamais vécu et qui est associée à ce stage que j’ai énormément aimé.

La suite, vous la connaissez, le retour de malédiction des avions…

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