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Shew In The Place To Be Around The World!
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16 janvier 2009

Péripéties et chaos...

Salut tout le monde!

Aux dernières nouvelles, je vous avais écrit que mon vol depuis Madrid avait du retard. C'était aux dernières nouvelles. Depuis il s'est passé un nombre incroyable de choses!

Prenons donc les événements chronologiquement:

9 janvier: la neige tombe, tombe et tombe à Madrid. Toutes les heures on nous annonce qu'on nous donnera plus d'informations concernant notre nouvelle dans une heure. Puis à 16h, un nouveau message s'affiche: "New Time: 16:35 Ask company for information". A ce moment le vol est toujours affiché à la porte d'embarquement mais je me décide à quand même aller me renseigner au bureau de Iberia. La queue est énorme et quand j'arrive enfin au comptoir, il est 16h30 et on me dit que mon vol est tout bonnement et simplement annulé et que je prendrai le même vol le lendemain, qu'en attendant il faut que j'aille récupérer mes valises et qu'on me placera dans un hotel pour la nuit. Je pars donc chercher ma valise. Là déjà premier truc bizarre, ils nous disent que les baggages de tous les vols Iberia annulé sortiront sur le tapis 6. Tous les vols Iberia annulé, ça en fait plus de 200 mais bon, s'ils le disent. J'attends donc. 10-25 valises se courent après sur le tapis, toujours les même, quand d'autres arrivent les employés de l'aéroport les sortent et les regroupent pas destination. Quoi qu'il en est c'est le chaos autour de ce tapis n°6, je vous laisse en juger:

IMGP4911

Vous cherchez votre valise qui devait partir poru Bogotá? Amusez-vous bien non pas à "Où est Charlie?" mais plutôt "où est ma valise":

IMGP4914

Après plus de 3 heures d'attente, j'en ai un peu marre de voire aucune valise à destination de Guatemala défiler sur la tapis donc je commence à faire la file auprès d'un guichet Iberia après qu'un employé de l'aéroport me dise qu'ils ne sortent que les valises qui ont été enregistrées à Madrid et pas celles qui sont en transit en Madrid (il s'avérera que c'était du bullshit ce qu'il m'a dit mais bon en attendant je pars quand même au guichet). Après une bonne demi heure de queue, il est presque déjà 20h, et l'hôtesse Iberia me dit que non, ils ne vont carrément pas décharger les valises pour Guatemala, qu'ils gardent jusqu'à demain. Bon... ça c'est fait... fallait surtout pas le dire depuis le début. J'embarque avec moi Rosa la Salvadorienne et Lucia la Panaméenne, deux gentilles petites mamitas latinas qui ont dans la soixantaine et qui sont toutes perdues. Dès lors elles vont donc m'appeler leur ange gardien, et oui, rien que ça!

On sort donc de la zone baggage et on monte au 1er étage pour obtenir un nouveau billet d'avion et être envoyées à l'hôtel. Au moment où on sort de l'ascenseur...le cauchemar....la queue est tout simplement ENORME! c'est juste inimaginable. pour ceux qui sont déjà allés à Madrid, imaginez une file de personne qui fait toute la longueur du terminal T4 de Madrid plus une largeur et vous avez la longueur de la file d'attente. Je vous avouerai que à ce moment là j'ai eu vraiment envie de me mettre à pleurer. Mais bon. Bien entendu la file avance tellement lentement, même un Bernois unijambiste avec sa seule jambe de le plâtre à l'air de Usain Bolt en comparaison, c'est pour dire! Après environ 45 minutes d'attente dans la queue, quelqu'un me dit que cette file est celle pour obtenir un hotel, celle pour être placé sur un autre vol est une autre (ben oui, faudrait pas que ce soit la même quand même). Toujours est-il que je reprends espoir car l'autre file d'attente est significativement plus courte. Alors je pars avec Rosa et Lucia et on rejoint l'autre file d'attente. Partout c'est le chaos. L'aéroport de Madrid Barajas ressemble à un camp de réfugiés durant l'un de ces nombreux conflits qu'on voit à la télévision. Les nerfs des gens commencent à lâcher, les agents de sécurité se font agresser, la police et la gendarmerie doivent intervenir à plusieures reprises, ceux qui essaient de court-circuiter la file se font lyncher en direct-live, bref, un petit avant-goût d'enfer! En ce qui me concerne je reste zen, j'envoie Lucia et Rosa chercher à manger et s'asseoir un peu pendant que je reste dans la file avec notre chariot avec nos baggages à main. Dans l'adversité on se fait finalement pas mal d'amis, soit une brésilienne qui vit à Londres et qui rentre de Sao Paolo, une Londonienne qui rentre d'Afrique du Sud et un couple de retraité british qui partent pour l'Amérique Latine. Sans compter un groupe de français, devant qui je me suis bien abstenues de parler dans la langue de Molière, qui avait déjà été coincé pendant 2 jours à Marseille et qui allaient faire un tour au Pérou...autant dire qu'ils doutaient que le tour les ait attendu! Toujours est-il qu'on fait la queue, encore et toujours, personne ne nous donne ni à manger, ni à boire, ni rien, les informations sont contradictoires, les gens crient, mais les enfants eux s'endorment sur les chariots à baggages...les veinards! (voir dans l'album photo...)

Peu avant minuit, une des Londonienne va faire un petit tour du côté des bagges et m'informe que apparemment ils auraient déchargés des baggages pour Guatemala City. Je mobilise donc Rosa et Lucia et part à la recherche de mes valises. Je trouve le tas marqué GUA mais rien. Aucune trace de mes valises, je scrute partout mais ne trouve rien. Je demande des infos et on me dit que tous les baggages sont là. Etant donné que c'est le chaos et que tout le monde va et vient sans que les sécurités ne demandent quoi que ce soit comme reçu et baggages, je suis donc déjà persuadé que quelqu'un a dû se barrer avec mes valises. Toute déprimée, je commence à chercher parmis tous les tas si je ne vois pas mes valises. Au moment où j'allais abandonner, je vois une grosse valise grise au milieu d'un tas disons "à destination diverses", en somme, un gros bordel au milieu du bordel ambiant (excuse my French...). C'EST ELLE!!!! C'est ma valise!!! Et pas bien loin je trouve mon deuxième sac de voyage. Je suis tellement heureuse à ce moment là que peu importe ce qu'il arrive par la suite, je m'en tape, au moins j'ai mes baggages! Je remonte, la queue a à peine avancé mais je m'en fiche, appelez-moi matérialiste, j'ai mes baggages. Lucia et Rosa partent à la recherche des leurs et je reste dans la queue.

10 janvier: ben je suis toujours dans la file d'attente. On prends tout ce qu'on peut qui peut servir de chaise donc on part voler les chaises qui sont derrière les guichets d'enregistrement ainsi que les poubelles derrière les même guichets. Les heures passent et je suis toujours dans la même file d'attente depuis 21h. Aux alentours de 2-3h du matin, alors que la énième équipe de télévision vient nous filmer, une italienne qui était juste derrière moi dans la file a commencé à les incendier, à les traiter de tous les noms pendant plus de 5 minutes non-stop, tout ce que je peux vous dire c'est que le mot "culo" ressortait de son discours très très fréquemment! Entre-temps je crevais la dalle, je suis donc partie au seul et unique snack encore ouvert dans tout l'aéroport. 35 minutes de queue juste pour acheter des sandwichs dégueu. Chouette!

A 4h du matin, c'est enfin mon tour au guichet de Iberia pour être placée sur un autre vol. Tout d'abord le monsieur me dit qu'il n'y a pas de place avant vendredi 16 (soit aujourd'hui) et que sinon je peux essayer le standby. Le standby, pour ceux qui ne connaissent pas, ça signifie arriver très très très très TRES tôt à l'aéroport pour s'inscrire si possible en premier sur liste d'attente. Puis 20 minutes avant que le vol parte ils vous disent si vous pouvez partir ou pas, c'est-à-dire si quelqu'un qui devait partir dans ce vol ne s'est pas présenté et donc qu'il y a une place qui s'est libérée. Autant dire que vu le nombre de personnes qui se sont retrouvées coincées à Madrid, pour avoir une chance de partir il aurait fallu dormir toutes les nuits à l'aéroport et encore, il n'y avait aucune garantie de réussir à partir. J'ai un peu insisté et lui ai demandé de regarder si en transitant par ailleurs je n'arriverais pas à arriver au Guatemala avant vendredi. C'est là qu'il a trouvé un vol qui passait par Miami pour le lundi 12. J'ai dit GO! Toujours est-il que cela a été possible pour moi parce que ayant un passeport suisse biométrique je n'ai pas besoin de demander de visa pour les USA. Par contre mes pauvres petites Rosa et Lucia avec leurs passeports centro-américains ne pouvaient pas faire ça. En somme, on leur disait qu'il fallait qu'elles attendent 15 jours avant d'avoir un vol!!! A ce moment-là je suis partie de l'aéroport en leur souhaitant bonne chance. 4h30, je suis enfin sortie de l'aéroport, je suis montée dans un taxi et partie direction gare de Atocha, direction Cáceres, chez Adrian. En effet, j'avais déjà fait 7h30 de queue en tout et pour tout JUSTE pour obtenir un nouveau vol et comme je l'ai dit précédemment, cette file d'attente était bien plus courte que celle pour obtenir un hotel. Il était donc hors de question pour moi de faire une dizaine d'heure de queue en plus. 

Au moment où je suis sortie de l'aéroport j'étais tellement heureuse!!! J'étais enfin libre!!! Fini la sensation de me trouver dans vol au-dessus d'un nid de coucou!!! Alors que cela soit dit, Madrid en manteau blanc c'est très beau! Selon mon chauffeur de taxi ça faisait 45 ans qu'ils n'avaient pas vu ça à Madrid. Sur le bas côté de l'autoroute les Espagnols avaient abandonnés leurs voitures, certainement pas équipée de pneus neige! Par contre mon chauffeur m'a fait peur parce que le jour d'avant, aucun train n'avait fonctionné. Heureusement, comme la neige avait arrêté de tomber, le réseau ferroviaire était à nouveau opérationnel. Fin de matinée je suis arrivé à Cáceres et quel bonheur de prendre une douche et de pouvoir dormir à l'horizontale et non recroquevillée sur un chariot à baggage ou un siège de train et surtout, surtout, de pouvoir m'alimenter avec autre chose que des sandwichs dégueu!!! Bref ces deux jours m'ont semblé paradisiaque.

12 janvier: 5h du matin, départ de Cáceres pour Madrid, j'enregistre et tout. Mon avion était prévu à 12h05. A 11h, mon sang ne fait qu'un tour quand je vois le panneau d'affichage: "New Time 15:53 Ask company", en somme le même message qui s'était affiché le vendredi 9 au moment où mon vol avait été annulé. Je vais au guichet de Iberia. Heureusement, ils nous annoncent que c'est uniquement un retard et ils nous donnent un bon pour manger dans n'importe quel restau de l'aéroport. Toujours est-il que je fais remarquer à l'hôtesse de Iberia qu'avec un tel retard, je manque ma correspondance à Miami. Ce à quoi elle me répond qu'on me donner un hôtel à Miami. Bon, je suis définitivement pas encore arrivée au Guatemala! Au final on partira avec cinq heures de retard de Madrid. Heureusement, à Miami, seulement une demi heure de file pour obtenir ma carte d'embarquement pour le jour suivant, ainsi que mon bon pour l'hôtel, le transfert, le souper et le petit-déjeuner. Par contre, pas de valises... Heureusement que j'avais gardé des habits de rechange avec moi. Pour me consoler, je me disais que au moins cette fois j'étais sur le bon continent. J'appelle l'ambassade à Guatemala City pour les informer de mon énième changement de plan. Il y a un moment où ils ont dû se dire que je faisais exprès!

Sinon très bel hôtel à Miami, avec mes bons je me suis commandé un room-service royal et fais dodo dans un bon lit bien confortable!

13 janvier: Après un petit-déjeuner royal, comme mon avion n'est pas avant 17h50, je pars en taxi dans un immense Mall... Faire chauffer un peu la carte de crédit quand on en a ras la patate, ça fait toujours du bien! Bref, j'ai dû m'acheter aussi une petite valise à prendre en cabine pour n'avoir qu'un baggage à main! Je suis aussi allée chez le coiffeur histoire d'avoir une tête potable en arrivant. Puis je suis allée à l'aéroport, me suis bien tassé la cloche chez Chili's (miam!!!) et ai enfin embarqué. En plus, c'était très drôle parce que au moment d'aller chercher ma carte d'embarquement à Miami, j'ai raconté mes mésaventures au Monsieur derrière le comptoire qui, il s'avérait, était un haut placé chez American Airlines. J'ai dû lui faire mal au coeur parce qu'il m'a mis un gros tampon PRIORITY BOARDING sur mon ticket et m'a donné son numéro de téléphone au cas où quoi que ce soit d'autre arrivait en me promettant que si jamais il ferait tout pour me placer sur le premier vol et qu'il s'assurerait que je n'aie pas de supplément à payer. Et voilà! J'ai donc pu passer avant tout le monde pour embarquer...la classe.

Nous sommes sur le point de décoller - à l'heure!!!! - quand le commandant de bord prend la parole et nous annonce qu'en raison d'un problème technique nous devons retourné au gate. Décidément, quand la merde débarque, c'est en série! Bref, finalement nous partons de Miami avec plus de 2heures de retard, mais NOUS PARTONS!!! En mon for intérieur je m'attends encore à une merde parce qu'il y en a déjà eu tellement que c'est pas possible que ça s'arrête en si bon chemin. Je ne pensais pas si bien dire. Heureusement la merde supplémentaire n'a pas été le crash de mon avion. On attérit à Guatemala. Tout le monde se lève mais rien de se passe. On nous annonce que le tunnel qui vient contre l'avion pour qu'on puisse sortir est en panne. "Merci pour votre patience, nous cherchons des escaliers". Après plus d'une demi heure d'attente sans air conditionné dans un avion où la température devait bien être de 30 degrés à ce moment là, les guatémaltèques trouvent enfin une échelle et c'est là que je pose ENFIN mon pied sur le sol guatémaltèque!

Je vais chercher mes baggages, mais bien entendu, point d'orgue de cette suite de merdes, l'une de mes deux valises n'est pas là. Heureusement la plupart des choses dont j'ai besoin sont dans celle qui est arrivée. Apparemment elle est arrivée par un autre vol et ce serait Iberia qui l'a, Iberia dont le bureau est fermé dès 18h30 (il est  déjà 23h) et n'ouvre pas le mercredi... on est mardi! Chouette ça veut dire pas de baggage avant jeudi!

Au final alors que j'étais censé arrivé à 19h35 je sors de l'aéroport c'est 23h30, heureusement le chauffeur de l'ambassadeur m'attend toujours. Il est mort de rire qu'il n'y ait pas eu d'escaliers pour nous faire descendre de l'avion! Même pas 10 minutes plus tard j'arrive devant le portail gardé de la résidence de l'ambassade et là, comment dire, c'est tellement beau que je me sens déjà à la maison!

Bon la suite des aventures au prochain épisode! 

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Commentaires
C
Tu devrais essayer de vendre ton histoire aux journaux même si personne ne risque de te croire.. c'est juste ENORME! J'espère que ça ne pourra pas être pire et que le reste du séjour se passera bien!<br /> Beks
S
T'aurais encore pu pimenter un peu le récit... <br /> <br /> http://www.letemps.ch/template/galerie.asp?NLArtID=15736<br /> <br /> Ben la prochaine fois on parlera pas d'attentes dans les aeroports deux jours avant ton départ...ca porte vraissemblablement malheur.<br /> <br /> gros becs!
P
Après toutes ces péripéties, ...<br /> <br /> "Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te décores de l'Ordre de la "Patience Infinie, Indéfectible et Inexpugnable"<br /> <br /> J'aurai pété tous les câbles, l'un après l'autre.<br /> <br /> Bisous. Papa
Shew In The Place To Be Around The World!
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